Bwaaaaaah-B-creams !

Les BB-creams… objet du défi du lundi de My-Beauty. Jamais, d'ailleurs, un défi de la dame n'a aussi bien porté son nom. Parce qu'elle nous propose de parler d'un produit au sujet duquel je ne connaissais rien. Absente de mes placards, la BB-cream a, depuis que j'en ai entendu causer, uniquement été un produit cosmétique parmi d'autres en boutique, le sujet d'articles divers ou l'objet de publicité à la télévision.

Lorsque le terme et le concept sont passés par hasard sur mon ordinateur, j'ai pensé a priori ne jamais en acheter pour les raisons suivantes :

•  Le produit est vendu comme un cinq, voire six en un. L'artillerie lourde, en somme. Donner de l'éclat, estomper les ridules, protéger du soleil, unifier le teint… Pourquoi pas plier les chaussettes et passer l'aspirateur, pendant qu'on y est ? A mon sens, c'était de la belle promesse en l'air pour te vendre un produit qui coûte un rein.
• Estomper les ridules, parlons-en. Comme je l'ai peut-être dit ici, du haut de mes trente-trois ans, il paraît que je fais plus jeune que mon âge. C'est un cadeau de la génétique : ma maman est décédée à soixante-cinq ans passés avec deux fois moins de rides qu'une autre femme du même âge, et ce sans faire plus d'effort que ça. En plus, comme elle était très malade, sa peau était en mauvais état… mais très peu ridée. Bref. Moi, j'ai une ride d'expression au milieu du front avec laquelle j'entretiens des rapports des plus cordiaux. Je l'aime bien, ma ride. Et en voyant des gamines juste sorties de l'adolescence acheter de la BB-cream que je voyais uniquement comme un crypto-antirides enrubanné dans de jolies promesses… j'ai pensé ne pas en avoir besoin.
•  Parmi les références proposées, aucune ne me convenait. Il y avait les marques de luxe et les produits asiatiques (Erborian, Unt, etc.) qui sont trop chères pour mon budget. Investir dans l'Oréal est hors de question parce qu'ils testent sur les animaux. Garnier a, globalement, de mauvaises critiques. Et Yves Caillou, j'ai divorcé, merci.
•  Pour en revenir aux promesses de peau parfaite, je me suis dit que c'était sans doute plein de produits chimiques et de saloperies.
•  Enfin… à part Body Shop, je n'étais pas certaine de l'aspect cruelty free du produit.

Et puis il y a donc eu le défi de My Beauty. J'ai passé une heure à écumer le Web pour trouver des critiques de produits, sélectionner quelques références à creuser et pour savoir, en fin de compte, comment ça s'applique parce que ça relevait du mystère. Fond de teint ? Hydratant ? On applique quoi avec ? J'ai mis deux produits de côté pour voir en magasin et je suis allée me renseigner au Body Shop près de chez moi.

Une adorable vendeuse au léger accent britannique des plus délicieux m'a fourni une tonne de renseignements. Ce soir-là, je me suis couchée moins bête, c'est sûr. J'ai appris, notamment, qu'il y avait une différence de composition entre les BB-creams vendues dans les rayons maquillage et celles figurant parmi les soins du visage. Ces dernières ont une action moins "couvrante" et s'apparentent davantage à des crèmes teintées. Si on veut une peau pile poil, mieux vaut appliquer un peu de poudre. Quant aux crèmes vendues avec le maquillage, leurs vertus hydratantes et protectrices sont moins importantes que leurs collègues, il vaut mieux donc utiliser une crème en supplément. Rien qu'avec ces explications, j'avais une réponse à une partie de mes questions.

Je n'ai rien acheté chez Body Shop. Ils proposaient les deux types de produits : une BB-cream "soin" vendue avec leur ligne réservée aux peaux normales à la vitamine E et une autre figurant au rayon maquillage. Le soin vantait un effet "glowy", j'ai donc fui comme la peste. Le glowy, non merci. Le "BB-fond de teint" était trop cher. Donc je suis repartie techniquement les mains vides mais avec les idées plus claires… et j'ai acheté la BB-cream Nivéa vendue neuf euros et des brouettes chez Carrefour.

Alors oui, c'est plein de saloperies. Mais l'entreprise ne teste pas ses produits sur les bêtes, je l'ai trouvée dans je ne sais plus quelle liste, coincée entre d'autres marques connues pour ne pas le faire. Et puis le prix est des plus raisonnables, merci le Carrefour puisque cette crème coûte deux euros de plus au Monoprix.

Et ça donne quoi ?

Texture et odeur :

Comme le produit se présente en tube, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très épais… mais ce n'est pas liquide pour autant. Il suffit d'appuyer légèrement sur le contenant pour en obtenir une petite noisette. Quant à l'odeur, c'est kif-kif la même que celle de n'importe quelle crème Nivéa. Discret, fleuri, rien à déclarer.

Application :

C'est là que ça se corse un peu. C'est une crème teintée qui ne comprend que deux variations (et là, je pense aux pirates dans Astérix qui évoquent les Gaulois en disant : "Submergés par leur nombre de deux, nous n'avons rien pu faire") et… il faut composer. J'ai pris la teinte la plus claire mais il faut bien, bien étaler pour ne pas risquer que mon visage devienne plus foncé que mon cou. En plus, il faut être véloce : la crème sèche très vite. 

Tenue et résultats :

L'hydratation est bonne. C'est une crème correcte qui ne fait pas tirer la peau et qui absorbe l'excès éventuel de gras (pas de brillance en fin de journée à déclarer pour ma part). L'effet, une fois appliqué, donne une impression de "peau nue". Pas d'effet masque, à tout le moins quand on s'y prend bien. Concernant l'aspect "correction des imperfections", pas de miracle à attendre… on ne se transforme pas en princesse Disney. Les petits soucis de peau se voient encore. Moins, mais ils ne disparaissent pas comme par magie. Par contre, la tenue est excellente. Mon coton à démaquiller est tout marron de crème le soir venu. De ce fait, un bon nettoyage est de mise.

Conclusion :

Ça ne casse pas des briques mais c'est un bon produit quand on peut se passer de fond de teint. Le produit me fera l'été, voire un peu plus, mais ce n'est pas dit que j'en rachèterai. Quant aux autres marques de BB-creams, ça attendra que je sois riche XD

Défi relevé ?

Namaste !